Les urgences respiratoires sont fréquentes chez les oiseaux

Néanmoins, toute difficulté d’ordre respiratoire n’est pas nécessairement associée à une atteinte directe des voies respiratoires.

Une démarche diagnostique rigoureuse est indispensable pour avoir une prise en charge efficace tout en restant vigilant sur les conditions de sécurité optimales de l’oiseau.

Reconnaître la détresse respiratoire

  • Respirations à bec ouvert avec des battements de queue synchrones des mouvements respiratoires.
  • Présence d’un jetage au niveau des narines faisant suspecter l’existence de rhinolithes qui obstruent les cavités nasales.
  • Bruits respiratoires anormaux.

Distinguer une affection respiratoire d’une affection extra-respiratoire

L’examen de première intention est la radiographie. Cette étape doit être préparée et anticipée afin d’enchaîner les manipulations le plus rapidement possible, afin de limiter le stress de l’animal

Elle permet de visualiser les contours du cœur et du foie, la structure en nid d’abeille des poumons, On recherchera des signes d’infection des sacs aériens, la présence de liquide d’ascite, la mise en évidence d’œuf. Toute pathologie touchant ces différents éléments peut induire des signes de détresse respiratoire.

Les autres examens complémentaires peuvent inclure une fibroscopie, une échographie, des examens sanguins.

Traitement

Les diagnostics possibles peuvent être très différents et découlent des examens complémentaires. Les traitements sont donc très variés en fonction des causes. Dans tous les cas, une oxygénothérapie est indispensable à la stabilisation de l’état général de l’oiseau.

Cas particuliers

Les obstructions trachéales ou bronchiques partielles

Elles sont dues à un corps étranger inhalé ou à la formation de granulomes aspergillaires localisés dans la trachée.

Le patient doit être temporairement placé dans une cage à oxygène en vue de poser une canule dans le sac aérien thoracique caudal qui fournit un accès alternatif pour l’oxygénation et l’anesthésie. Le corps étranger ou le granulome pourra être ensuite retiré par voie endoscopique trachéale.

Les inhalations de toxines

Les oiseaux sont extrêmement sensibles aux toxines inhalées, en particulier les produits à base de Téflon surchauffé. Cela se produit avec les ustensiles de cuisine anti-adhésifs, les fours autonettoyants et certains produits ignifuges appliqués sur les tissus d'ameublement et les tapis.

L'exposition au téflon peut provoquer une hémorragie pulmonaire grave et une mort rapide.

Les autres causes potentielles de toxines respiratoires inhalées comprennent les assainisseurs d’air en spray, les vapeurs de peinture, les bougies parfumées et de nombreux autres aérosols ménagers.

Les traitements et antidotes spécifiques ne sont généralement pas disponibles. Le pronostic est médiocre (en particulier pour la toxicose au Téflon). Ces oiseaux doivent être placés dans une cage à oxygène, recevoir des anti-inflammatoires, des antibiotiques et des soins de soutien.

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