L’intoxication au cannabis est de plus en plus fréquente chez le chien.

Ces intoxications sont généralement accidentelles, suite à l’ingestion de mégots, de feuilles séchées, de résine ou de gâteaux contenant du cannabis.

L’intoxication par la fumée est rare, à moins que celle-ci ne soit directement soufflée dans la gueule de l’animal.

Le Furet, le Chat et les Rongeurs sont également concernés par cette intoxication.

Quels sont les signes de l’intoxication par cannabis ?

Le cannabis provoque chez les animaux des troubles du comportement et de la démarche qui peuvent durer plusieurs jours.

L’animal est désorienté, les pupilles sont dilatées, Il alterne des phases d’abattement et de phases d’excitations. Il montre des hallucinations, aboie sans raisons. Il somnole, semble avoir une faiblesse du train postérieur lorsqu’il se déplace.

Le diagnostic d’une intoxication au cannabis peut être difficile car il se fait à partir des signes cliniques, souvent vagues et variés. Les propriétaires restent souvent vagues et discrets sur les circonstances. Ceci est une erreur car en n’informant pas correctement le vétérinaire, vous pourriez mettre la vie de votre animal en danger.

Prise en charge

Si votre animal a mangé récemment du cannabis, il est recommandé de consulter rapidement un vétérinaire pour qu’il puisse le faire vomir, si c’est encore possible.

Si votre animal présente déjà des signes neurologiques, la plupart du temps, une hospitalisation est nécessaire pour le surveiller et adapter les traitements aux besoins.

La base du traitement repose sur des perfusions pour s’opposer au développement des signes neurologiques et surveiller la fonction cardiaque ainsi que la température :

  • tranquillisation au besoin (diazépam 0,5 mg/kg),
  • atropine en cas de bradycardie,
  • analeptiques cardio-respiratoires,
  • fluidothérapie en cas d’hypotension.

En savoir plus

Dans le cannabis, la substance psychoactive est le tétrahydrocannabinol dénommé le « THC ».

Cette toxine est très vite absorbée mais elle se stocke dans les dépôts graisseux du corps, expliquant son élimination lente, donc l’effet prolongé.

Le pronostic est bon - L’hospitalisation peut durer 24h à 3 jours suivant la dose ingérée.

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